JEUDI 31 MAI, Nous avons invité les élèves de 1ère du Lycée Sarsan à découvrir d'une autre manière l’œuvre littéraire CANDIDE de VOLTAIRE.
Après l'avoir étudié en classe, les adolescents ont pu vivre une expérience unique où Lucile Gomez ,une illustratrice dessinait en direct au son de la lecture de Candide par Laurent Rogero, comédien.Un grand merci à ces deux artisteshttp://groupe-anamorphose.comLectures dessinées : une façon originale, dynamique et poétique de faire entendre une oeuvre littéraire.
Le Groupe Anamorphose, compagnie de théâtre animée par Laurent Rogero, a mis en place un cycle de lecture dessinées à partir de grands romans : Don Quichotte de Cervantes, Pantagruel de Rabelais, Candide de Voltaire.
Cette petite forme spectaculaire d’environ 40 minutes met en jeu un acteur qui lit des extraits de texte et un bédéiste qui illustre en direct en dessinant à l’encre sur un rétroprojecteur.
Les lectures dessinées sont nées de la rencontre entre Laurent Rogero et David Prudhomme sur un précédent spectacle de la compagnie, Le Ventre de papa. Heureux de cette collaboration, Laurent Rogero a imaginé une forme pour prolonger le dialogue entre leurs disciplines respectives (jeu et dessin) autour du texte : les lectures dessinées. Au fil du temps, nous avons fait appel à d’autres dessinateurs amis pour « étoffer » notre proposition. Aujourd’hui, nous travaillons régulièrement avec Lucile Gomez, David Prudhomme, Guillaume Trouillard et Benjamin Flao.
Le choix du texte : la redécouverte des classiques
L’enjeu central de ces lectures, c’est la redécouverte d’un classique. A travers la sélection de quelques extraits, il s’agit de faciliter l’accès à de grandes oeuvres de la littérature : faire goûter au plus grand nombre et à tous les âges, des oeuvres parfois dure à aborder ou à la langue difficile... La lecture dessinée propose de plonger le spectateur dans un « bain » de grand auteur, pour une immersion décomplexée dans un
univers littéraire.
Le choix d’une technique : le rétroprojecteur
C’est pour être au plus près du geste du dessinateur que Laurent Rogero a préféré cette technique à celle de la vidéoprojection, souvent utilisée. Grâce à un effet de loupe, l’image projetée reste fidèle, sans souffrir d’une retraduction due à la pixellisation. Le dessin se fait au pinceau, à l’encre de Chine. La texture de l’encre apporte un aspect aléatoire au trait. En glissant sur les transparents, elle crée un effet de matière qui rend le dessin très fluide, et vivant !
La voix et le geste : deux tremplins dynamiques pour l’imaginaire
Mi réglées, mi-improvisée, avec le texte en guise de partition, les lectures dessinées proposent une combinaison d’esquisses, d’approches dynamiques de l’oeuvre par le prisme de la voix et du geste. L’acteur donne à entendre les mots du texte et le dessinateur esquisse les images qu’il lui inspire. L’attention du spectateur se fixe tour à tour sur ce qui dit ou montré, elle circule librement d’un médium à l’autre.
Et l’’on assiste souvent à des rencontres entre un trait d’esprit et un trait de pinceau. Le texte voyage ainsi entre le mot et le geste pour se construire dans l’imaginaire du spectateur...